Le 17 avril dernier, les équipes de SpaceX ont annoncé le premier lancement du Starship et de son booster « SuperHeavy ». 

Le lancement a finalement été annulé en raison d’un problème technique. Une soupape de pression s’est retrouvée gelée et dans l’incapacité de fonctionner correctement. Le tir inaugural a donc été reporté. 

Sur Twitter, la société américaine prévoyait dès le soir même de réaliser une nouvelle tentative de lancement jeudi 20 avril. Et ce sera fait !

Décollage !

Le booster SuperHeavy réalisait ce 20 avril son premier vol. Ses 33 moteurs raptors on rugi à la Starbase de Boca Chica !

Après quelques secondes de flottement, l’ensemble Starship/SuperHeavy s’est élevé dans le ciel du Texas. 

Très rapidement, il est apparu que plusieurs moteurs ne fonctionnaient pas de façon nominale. Après quelques secondes, plusieurs se sont éteints.

Ces défaillances n’ont fait que ralentir la progression du lanceur qui s’élèvera tout de même jusqu’à 39 kilomètres d’altitude avant de tourner sur lui même et de devenir incontrôlable. 

SpaceX, qui a voulu anticiper la séparation des deux étages, n’aura pas eu l’occasion de tester le vaisseau Starship S24 dans le vide spatial. Après 4 minutes de vol, le lanceur a été détruit. 

Starship : le plus gros lanceur jamais construit

En projet depuis de nombreuses années, le Starship de SpaceX est un projet fou et démesuré. Haut de plus de 120m et pesant plus de 7000 tonnes, le lanceur veut révolutionner le domaine spatial en réutilisant pour la première fois l’ensemble de ses éléments : booster et vaisseau. 

Depuis plusieurs années, SpaceX réalise de nombreux vols de tests avec différents prototype de son nouveau vaisseau, alors seul sur le pas de tir. Si beaucoup s’étaient terminés par d’incroyables explosions, le dernier vol suborbital avait permis à la société américaine de récupérer son vaisseau en bon état et de l’étudier pour l’améliorer. 

Comment devait se passer son premier vol ?

Pour son premier vol, l’ensemble Starship/SuperHeavy avait pour mission d’atteindre la frontière de l’espace. Il ne s’agissait pas d’un vol orbital mais d’une première étape dans le vide spatial. 

Une fois le travail du booster accompli, il était prévu qu’il se sépare du Starship avant d’effectuer une manœuvre de retournement pour allumer ses propulseurs (boostback) et revenir vers la base de lancement. 

Bien qu’il n’était pas prévu que le premier étage du lanceur soit récupéré, il devait tout de même simuler un atterrissage à la surface de l’océan. 

Le Starship, lui, devait poursuivre sa route et se propulser pendant quelques secondes avant de couper ses moteurs et de rentrer dans l’atmosphère terrestre. Après sa phase de vol plané, il était prévu qu’il s’écrase dans l’océan, quelques minutes plus tard. 

Starship : pour quoi faire ?

Le Starship est très attendu. Et pour cause. De très nombreux usages lui sont réservés. 

Transport de satellites :

La constellation de satellites Starlink de Space X est actuellement déployée par le lanceur Falcon 9. Le Starship devrait permettre à la société d’Elon Musk d’augmenter la cadence des déploiements. 

La capacité d’emport du vaisseau Starship est clairement plus importante que celle des Falcon 9 et Falcon Heavy actuellement en service. Ce nouveau véhicule devrait permettre à SpaceX de commercialiser de nouveau trajets vers l’espace, notamment pour les satellites les plus lourds.

Programme Artemis :

La NASA, dans le cadre de son nouveau programme lunaire, a sélectionné le vaisseau de SpaceX pour permettre aux équipages d’astronautes de descendre sur le sol lunaire.

Vers Mars :

Bien que cet objectif soit encore lointain, l’un des projets fous du fondateur de SpaceX, c’est le voyage vers Mars. Si le Starship peut être utilisé pour transporter du fret, il sera également capable d’accueillir un équipage conséquent. 

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