La NASA est renommée pour ses missions spatiales audacieuses, et l’une de ses missions les plus fascinantes est connue sous le nom d’OSIRIS-REx. Cette mission, qui n’a rien à envier à un scénario de science-fiction, se penche sur l’énigme des astéroïdes.
Une sonde à la hauteur de sa mission
La sonde OSIRIS-REx, acronyme du nom complexe « Origins, Spectral Interpretation, Resource Identification, Security, Regolith Explorer », est un véritable bijou de technologie spatiale. Elle a été lancée par la NASA en septembre 2016 et est équipée de nombreux instruments scientifiques sophistiqués pour mener à bien sa mission. La sonde a des dimensions impressionnantes. Mesurant environ 6,2 mètres de long, 2,4 mètres de large, et 2,4 mètres de haut, avec une envergure de panneaux solaires de 6,7 mètres, son poids total, une fois lancée, est d’environ 2 110 kilogrammes. OSIRIS-REx est équipée d’un spectromètre, d’un bras robotique, d’une caméra, et d’autres instruments qui lui permettent de cartographier la surface de l’astéroïde Bennu avec une grande précision et de collecter l’échantillon de sol. C’est une prouesse technologique qui nous permet de réaliser des découvertes fascinantes sur ces corps célestes mystérieux.
Un voyage d’endurance
Le voyage de la sonde OSIRIS-REx jusqu’à l’astéroïde Bennu a été une entreprise exceptionnelle. Après son lancement en septembre 2016 depuis la base de Cap Canaveral, en Floride, la sonde a entamé un périple qui l’a amenée à parcourir des centaines de millions de kilomètres à travers l’espace.
Au cours de son voyage, la sonde a effectué une manœuvre d’assistance gravitationnelle autour de la Terre en septembre 2017, soit un an après son lancement. Lors de cette manœuvre, OSIRIS-REx a utilisé la gravité terrestre pour augmenter sa vitesse et ajuster sa trajectoire vers Bennu. Elle est passée à une distance relativement proche de la Terre, à environ 17 000 kilomètres d’altitude, pour tirer parti de l’effet de fronde gravitationnelle.
Qu’est ce qu’un astéroïde ?
Imaginez une gigantesque roche errant dans l’espace, et vous aurez une image assez précise. Ces objets célestes sont répartis dans tout le système solaire, mais l’un d’eux, Bennu, a particulièrement retenu l’attention de la NASA. Bennu ressemble à une boule de neige spatiale, mais il est en réalité constitué de gros cailloux. L’étudier pourrait nous apporter des informations cruciales sur les origines de notre système solaire, comme si c’était un témoin de l’histoire cosmique.
Pourquoi Bennu ?
Un astéroïde accessible
Bennu est un astéroïde de type B, ce qui signifie qu’il est riche en carbonates et contient potentiellement des matériaux organiques primitifs. De plus, Bennu a une orbite qui se rapproche de la Terre, ce qui le rend relativement facilement accessible par une sonde spatiale. Cela signifie que la mission OSIRIS-REx pouvait être planifiée pour atteindre Bennu avec une quantité raisonnable de carburant et d’énergie.
Une roche restée intacte, riche de ses origines
Les astéroïdes de type B, comme Bennu, sont considérés comme des reliques du système solaire primitif. L’étude de Bennu pourrait donc nous fournir des informations précieuses sur les conditions et les matériaux qui ont existé au tout début de notre système solaire. Ces matériaux pourraient inclure des composés organiques ou même des molécules prébiotiques qui pourraient avoir joué un rôle dans l’origine de la vie sur Terre.
Un astéroïde qui se rapproche « dangereusement »
Bennu a été classé comme astéroïde potentiellement dangereux en raison de sa trajectoire qui le rapproche périodiquement de la Terre. Bien que les chances d’un impact avec la Terre dans un avenir proche soient extrêmement faibles, l’étude de Bennu permet également d’améliorer notre compréhension des astéroïdes potentiellement dangereux et de développer des moyens de les dévier s’ils devaient menacer la Terre à l’avenir.
Une forme plane et exploitable
Bennu présente une surface relativement plane et dégagée, ce qui facilite la navigation et l’échantillonnage par la sonde OSIRIS-REx. Les caractéristiques de surface de Bennu ont été soigneusement cartographiées pour identifier un site d’échantillonnage sûr et prometteur.
Une phase de prélèvement inédite et délicate
Le prélèvement d’échantillon réalisé par la sonde OSIRIS-REx est une prouesse technique captivante de la mission. Pour collecter un échantillon de la surface de l’astéroïde Bennu, la sonde a utilisé son bras robotique appelé TAGSAM (Touch-And-Go Sample Acquisition Mechanism). Lors de cet audacieux rendez-vous cosmique, OSIRIS-REx a descendu TAGSAM vers la surface de Bennu avec une précision incroyable, touchant brièvement la surface pendant quelques secondes. Pendant ce contact éclair, un flux d’azote gazeux a été expulsé pour agiter et soulever des particules de matière de l’astéroïde, qui ont ensuite été capturées dans le collecteur de TAGSAM. La sonde a ensuite confirmé la réussite de cette opération complexe et délicieusement risquée. Ce précieux échantillon, véritable trésor spatial, s’apprête à être rapporté sur Terre pour être minutieusement analysé par des scientifiques du monde entier, nous révélant ainsi des informations cruciales sur les origines de notre système solaire.
Un trajet retour crucial
Le trajet retour de la sonde OSIRIS-REx est tout aussi déterminant que son voyage initial vers Bennu. Après avoir réussi à collecter l’échantillon précieux de l’astéroïde, la sonde a entamé son voyage de retour vers la Terre en mars 2021. Cette phase du voyage implique des ajustements minutieux de la trajectoire pour assurer le retour en toute sécurité de l’échantillon collecté. La sonde OSIRIS-REx atteindra notre planète en septembre 2023, lorsque la capsule contenant l’échantillon sera larguée pour une rentrée atmosphérique contrôlée. Ce retour tant attendu marquera la fin de la mission et ouvrira la porte à de nouvelles découvertes passionnantes sur la composition de Bennu et les secrets de notre système solaire primitif.