Le 7 octobre 2024, l’Agence Spatiale Européenne (ESA) a franchi une nouvelle étape dans la défense de notre planète avec le lancement réussi de la mission HERA. À bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, la sonde a décollé depuis le centre spatial de Cap Canaveral, en Floride. Ce projet marque une avancée majeure pour l’ESA, qui entend non seulement étudier les astéroïdes, mais aussi perfectionner les techniques de déviation d’objets célestes menaçant la Terre.
Une collaboration internationale au service de la sécurité
La mission HERA fait partie du programme AIDA (Asteroid Impact & Deflection Assessment), une collaboration entre l’ESA et la NASA. En 2022, la NASA a réalisé un test inédit avec la mission DART, qui a volontairement percuté l’astéroïde Dimorphos afin de dévier sa trajectoire. HERA, quant à elle, a pour objectif d’analyser les conséquences de cet impact. Grâce à des instruments de pointe, la sonde étudiera les modifications de l’orbite de Dimorphos et la composition de ce dernier.
Cette mission permettra de transformer l’expérience de DART en une véritable technique reproductible de défense planétaire, en validant la capacité humaine à dévier un astéroïde menaçant. Pour en savoir plus sur le programme AIDA, consultez le site officiel de l’ESA.
Une longue croisière vers les astéroïdes
Après son lancement, HERA entame un voyage de deux ans vers le système binaire Didymos-Dimorphos, qu’elle devrait atteindre en 2026. Cet objectif est particulièrement ambitieux, car il s’agit du premier système binaire d’astéroïdes à être étudié de près. Les données recueillies seront essentielles pour comprendre la structure interne de Dimorphos, un astéroïde de 150 mètres de diamètre, et de son grand compagnon Didymos, mesurant environ 780 mètres.
Cette exploration représente également un défi technologique, puisque la sonde européenne embarque des mini-satellites appelés CubeSats qui fourniront des images et des analyses complémentaires.
Un outil pour prévenir les catastrophes
Si les astéroïdes de grande taille sont rares et généralement bien surveillés, les objets de taille intermédiaire, entre 100 et 300 mètres, représentent un risque non négligeable. Une collision avec un tel objet pourrait causer des dommages significatifs sur une région terrestre ou créer des tsunamis en cas d’impact océanique. C’est pourquoi HERA, en étudiant la déviation de Dimorphos, vise à améliorer les techniques de protection de la Terre contre ces corps célestes.
Les données de la mission permettront de perfectionner les méthodes de déviation, rendant plus concret le rêve d’une Terre protégée par les technologies spatiales. Pour en savoir plus sur les missions de défense planétaire, visitez le portail des missions de l’ESA.
Vers une nouvelle compréhension des astéroïdes
HERA n’est pas seulement une mission scientifique, c’est un projet pour l’avenir de notre planète. Les résultats de cette exploration devraient révolutionner notre compréhension des astéroïdes et renforcer les capacités humaines à faire face aux menaces venues de l’espace. Tandis que HERA poursuit son voyage à travers le système solaire, la communauté scientifique attend avec impatience les premières images de Dimorphos en 2026, qui seront cruciales pour préparer les prochaines missions de défense planétaire.