Dans la nuit du 23 au 24 mars, un nouveau lanceur s’est élevé dans le ciel de Floride : celui de Relativity Space. Si un premier lancement est toujours un moment particulier, celui-ci l’était encore plus. Il s’agissait du lancement de la toute première fusée imprimée en 3D.

Chronique | Une première fusée imprimée en 3D – La Capsule de l'Espace
L’impression 3D, un nouveau procédé dans le spatial
Si l’impression 3D commence à se démocratiser et à être connu du grand public, dans le domaine spatial, c’est une nouveauté. Quand nombre d’entreprises du secteur font le choix de l’usinage, du moulage, de la soudure, Relativity Space a fait le choix de l’impression 3D. Les pièces, conçues par ordinateur, sont imprimées par d’immenses bras robotiques capables de réaliser certaines pièces en seulement quelques jours.
Source : YouTube – Relativity Space
Un échec constructif
Si le lanceur a bien décollé après deux lancement avortés, il ne s’est élevé qu’à 77 kilomètres d’altitude. Le premier étage du lanceur a rempli sa mission et a prouvé la fiabilité de cette technologie, nouvelle dans le domaine spatial, et la faisabilité du projet. La société américaine a marqué des points !
En revanche, après 2 minutes et 48 secondes de vol, le second étage n’est pas parvenu à s’allumer. Comme le montre les images de la retransmission en direct, la séparation des deux étages s’est bien déroulée mais des flammes rougeâtres sont apparues au niveau de la tuyère au moment de l’allumage.
Source : YouTube – Relativity Space
Un lanceur de démonstration
Avec Terran-1, Relativity Space espère conquérir le cœur de ses futurs clients et investisseurs. Si la société veut prouver la fiabilité d’un lanceur en grande partie imprimé en 3 dimensions, c’est aussi pour mener à bien de futurs projet. En plus de ce premier lanceur, l’entreprise travaille au développement d’une fusée plus imposante et plus puissante, capable de concurrencer SpaceX et sa Falcon 9.

Illustration des lanceurs Terran-1 (à gauche) et Terran-R (à droite)
Crédit : Relativity Space
Relativity Space est aussi à l’origine de la technologie d’impression 3D. Cette dernière pourrait bien lui rapporter gros. Si la fiabilité des structures imprimées est prouvée, des machines d’impressions automatisées pourraient bien, à l’avenir, prendre la direction d’autres corps célestes en vue de la construction d’habitats ou de structures, par exemple. Pourquoi pas Mars ?
Terran-1 en images





